Space Duck RG
« Qwack ! »
La critique d’un manga a pour but de vous donner envie de vous intéresser à l’œuvre SANS SPOIL pour ne pas vous gâcher le plaisir de lecture.
En bref : Divertissant, original et agréable à lire peu importe l’âge du lecteur. Découvrez dans ce one-shot la dure vie d’un canard dont le plus grand rêve est de devenir astronaute !
Première œuvre de l’auteur italien Redjet et également première publication, Space Duck RG s’annonce comme un one-shot que le directeur de la maison d’édition française H2T associe au genre « Kodomo shonen » (Shonen qui peut également intéresser les plus jeunes enfants).
Le pitch est très simple : RG ambitionne de réaliser son plus grand rêve : « aller dans l’espace ». Mais RG est confronté à un problème particulier… RG est en fait un canard et ce n’est pas facile d’aller dans l’espace quand on est un canard.
Alors bien sûr RG n’est pas qu’un petit canard normal qui fait qwack qwack, il est plus intelligent que les autres animaux et est doté d’une véritable conscience. Au cours du tome, on va alors suivre les péripéties de RG dans sa vie quotidienne tout en ayant la réalisation du rêve du canard en fil rouge récurrent de l’histoire.
Bien que l’histoire se développe progressivement au cours du tome, le récit est séparé en plusieurs histoires courtes de quelques chapitres qui développent une intrigue et y apportent une conclusion en deux ou trois chapitres.
Le ton léger du manga permet d’installer facilement une atmosphère comique au milieu de péripéties classiques de shonen. La nature animalière du personnage principal lui donne une véritable identité et est rapidement très attachant pour le lecteur. Le style de dessin de Redjet se situe à mi-chemin entre le manga pour notamment la mise en scène ou le découpage des cases et la bande-dessinée franco-belge pour le design de personnages secondaires. Ce style accentue à merveille l’univers comique de l’œuvre qui est retranscrit par les personnages tandis que le côté plus sérieux est exacerbé par le découpage dynamique des scènes d’action.
Les péripéties des protagonistes innovent peu et restent dans le cadre du shonen standard bien que le personnage principal permet d’apporter l’originalité à ces aventures. En un seul tome, les personnages secondaires sont peu exploités en dehors de rapides spotlights et la fin de l’œuvre tombe malheureusement trop rapidement. Il est regrettable de voir que l’auteur semblait disséminer des éléments dans l’éventualité d’une prolongation de récit mais que ceux-ci ne seront donc tout simplement pas exploités. Une véritable fin est tout de même apportée et l’auteur nous gratifie de quelques pages bonus venant apporter des détails amusants au récit.
Sans jamais être transcendant et malgré une fin précipitée, le récit remplit sa fonction : il est divertissant, original et se lit sans aucune peine peu importe l’âge du lecteur. Les plus jeunes trouveront leur compte dans l’action tandis que les autres seront plus sensibles à l’humour ainsi que la personnalité du personnage principal sans oublier les nombreux hommages à la pop culture.
Cité comme une de ses références premières, Gon de Masashi Tanaka présente les péripéties d’un petit dragon mais qui n’est pas doté de parole lui.
Évoluant au milieu de dessins extrêmement précis et détaillés, les aventures de Gon se révèlent drôles ou encore touchantes mais toujours captivantes.
En marge de son oeuvre phare Dragon Ball, Akira Toriyama a réalisé de nombreux one-shot qui s’inscrivent dans son univers aussi riche que déjanté.
Pour faire le rapprochement avec Space Duck RG, on ne peut que vous recommander Kajika publié chez Glénat. A la suite d’une mésaventure, Kajika se retrouve transformé en mi-homme mi-animal, il va devoir sauver 1000 âmes afin de pouvoir retrouver sa forme d’origine. A la fois drôle et entraînant, cette aventure reflète parfaitement toutes les richesses de l’univers d’Akira Toriyama.